Bitume

voilà l'histoire: depuis 1993, je suis rôliste. plusieurs époques, plusieurs jdr joués, jusqu'à ce que je réussisse à me procurer "Bitume, édition spéciale anniversaire" (http://loukoum.online.fr/jdr/jeux/bitume.htm), en 1996. ayant déjà joué maintes fois à ce jdr post apocalyptique, je décidai d'apprendre à le masteriser (on m'avait prêté la 5è édition pour en étudier les règles), ainsi que... d'écrire une histoire à partir de ce monde... juin à août 1997, 1er "roman" de 50 pages sur mon macintosh + (qui date de 1987!!!) http://perso.wanadoo.fr/fabrice.montupet/macplus.htm
puis maître de jeu de 1998 à 2000 à pacé, où des joueurs particulièrement marrants méritaient que l'on retranscrive leurs péripéties, dont acte, et enfin, autobiographie dès avril 2002 d'un personnage essentiel et mystérieux de ces 2 histoires. devinez lequel!

petite précision: je commence par "Killyos et Léon", qui est la 2è partie de la saga, car en pleine réécriture du premier "tome", et en recherche de la biographie, prêtée à une copine que je n'arrive pas à recontacter!!!!

Tinténiac, petite ville d'Ille-et-Vilaine, Bretagne, à mi-chemin de Rennes et Dinan, trois mille habitants, et d'autres qui arrivent en ce début de 1986. Courte période d'insouciance avant le choc catastrophe de la comète de Halley...

"En 1986, deux jours avant le passage de la comète de Halley, très attendu par les astronomes, un petit torchon à scandales parisien annonça que la comète passerait bien plus près de la Terre que ne l'avaient prévu les scientifiques... Ce qui déclencherait un cataclysme de dimension planétaire. L'information fut aussitôt démentie par les autorités, et le journal, qui ne put justifier ses sources, fut ridiculisé par les milieux bien informés. Une partie de la population attendit quand même avec une certaine anxiété le jour fatidique...

Et la sinistre prédiction se réalisa. La comète, frôlant contre toute attente notre planète, déclencha des tremblements de terre, des typhons et des raz de marée en série. Des volcans, jusque là inactifs, se réveillèrent brusquement, et déversèrent leur lave brûlante sur un monde agonisant. Les survivants furent rapidement décimés par la famine et les épidémies. Le pillage devint monnaie courante, les hommes s'entre-tuèrent pour un litre d'eau, un bidon d'essence, une boîte de conserve...

Pire encore. Devant les yeux ébahis de quelques rares humains épargnés par le fléau, des pans entiers de survivants se mirent à sombrer dans la folie. Non pas une folie due aux problèmes psychologiques induits par les conditions difficiles de l'après-cataclysme, mais une véritable maladie totalement inexpliquée, dont la manifestation principale était l'amnésie totale... Puis venaient le délire, les cauchemars étranges et récurrents... Même si cette maladie n'était pas mortelle par elle-même, elle contribua à l'écroulement des derniers vestiges de la civilisation. Au bout de quatre années, le fléau s'en alla comme il était venu... et reste jusqu'à maintenant inexpliqué. Se retrouvèrent donc, errant sur une Terre dévastée, des millions de survivants qui avaient tout oublié de leur passé. Les quelques miliers de personnes qui avaient eu la chance de garder leurs souvenirs étaient largement dépassées par les événements. Mais l'être humain est solide... Et en interprêtant du mieux qu'ils le pouvaient tous les "signaux", incompréhensibles pour eux, que l'ex-civilisation avait laissés derrière elle (livres, encyclopédies, vidéos, affiches, ordinateurs, bandes-dessinées, jusqu'aux panneaux de signalisation), dont une partie non-négligeable avait été détruite par le cataclysme et ses suites, les derniers occupants de la Terre et leurs descendants s'employèrent à faire ce que l'homme sait le mieux faire... survivre.

Quarante ans plus tard, en 2026, le monde a retrouvé un très fragile semblant d'organisation. Dans ce qui reste de la France, chaque quartier, chaque village, chaque forêt appartient désormais à une tribu. Mais des groupuscules isolés perpétuent la tradition du pillage, tuant et détruisant pour vivre... et pour s'amuser! Rares sont les utilisateurs de chevaux: le véhicule à moteur est roi. A deux, trois, quatre ou six roues, il est symbole de puissance, de liberté et de prestige (pour beaucoup, hélas, il sert aussi de cercueil...). C'est cette planète renaissant à peine de ses cendres qui constitue l'univers de BITUME."


Tinténiac... petite ville de l'île bretonne, presque deux cents habitants, dominés en général par un groupe de cinq individus, surabondamment armés. Cette tribu, baptisée "Cavalerie de l'Apocalypse" par son jeune chef Amrodan, a élu résidence sur ce qui était le complexe sportif de la ville.
Tinténiac... deux nouveaux venus...

Killyos et Léon sont nés le même jour, et vivent depuis comme deux frères. Ils ont passé leur jeunesse dans un groupe d'Enfants auto-proclamés "Morpions" (<< ça démange les grands, forcément. >>), à Saint Domineuc, situés sur les bords du canal, à la sortie du village, en direction de Saint Malo.
Killyos, géant cagoulé d'un mètre quatre-vingts pour cent-vingt kilos, est fort laid, fort bête, et fort fort. Toujours en première ligne pour chiper des cierges à ces cons de grands Scatholiques, il a un jour failli perdre la vie en s'enflammant les cheveux avec l'objet de ses larcins, d'où ses cicatrices multiples et sa crainte du feu.
Léon a toujours voulu être quelqu'un de complet, préférant être moyen partout plutôt que bon dans une certaine catégorie. Il s'intéresse à tout, éternel curieux, faisant office de "cerveau pour le duo. Un mètre soixante-dix-huit, soixante-dix kilos, bonnet en laine vissé sur le crâne (<< pour garder le grenier au chaud. >>), il a pour principes la discrétion et la non-alcoolisation (entre autres).
Ils ont tous deux réchappé d'une attaque des Astarte de Québriac - consorat dont l'un des buts est l'éradication des hommes, symboles du Mal - et se sont réfugiés dans un bâtiment isolé de Tinténiac, afin d'observer les différents clans, pour finalement élire la Cavalerie de l'Apocalypse.

Ils prennent le matériel indispensable: leurs poignards rouillés, frondes, des boîtes de conserve, et partent droit vers une vie nouvelle, en passant devant les ruines d'un ancien supermarché, puis au carrefour fleuri à statue à gauche... et tombent nez à nez sur cinq jeunes femmes à l'air traqué, d'une faction des Nouvelles Astarte de Québriac. Killyos s'approche, roulant des mécaniques sur son VTT dix-huit vitesses (bien trop petit pour lui), en ayant la présence d'esprit de garder sa cagoule.
(Killyos) << Salut fifilles! Balade?
(Jeune Astarte de tête, agressive) - Salut puceau. Tu crois qu'on va t'épargner, avec ta fronde et ton misérable bout de peau? (Léon, comprenant l'allusion, éclate de rire. La jeune Astarte se détend) Bon... qu'est-ce que vous voulez, les mômes?
(Léon) - On voudrait savoir où c'est qu'on peut trouver l'ancienne salle des sports. (pause) Siouplè.
(Astarte, les yeux écarquillés) - Tout en bas, à gauche. Là où la route est rouge...
(Killyos) - Merci poupée. (il enlève sa cagoule) Bouh!" Les Astarte prennent la poudre d'escampette, hurlant de frayeur.
Contents de cette bonne blague, Killyos et Léon continuent leur périple. Après vingt minutes de "raccourci" (faire trois fois le tour du même quartier), ils lèvent la tête vers des restes de pendus, picorés joyeusement par quelques corbeaux, surplombant un goudron rouge des sangs que les pluies n'ont pas réussi à charrier.
En haut d'une butte, sur leur gauche, se trouve un bâtiment qu'ils pensent être - à juste titre - la "résidence" de la Cavalerie de l'Apocalypse, en partie grâce à la présence de nombreux véhicules sur ce qui étaient des pelouses de football. Le rez-de-chaussée du bâtiment se compose d'une salle omnisports: parquet à bandes rouges, bleues, jaunes, noires, correspondant à un terrain de basket, tennis, handball... ainsi que de wc (si on peut leur donner ce nom...) et de trois vestiaires annexes, avec douches. Ce premier niveau a été en grande partie converti en parking pour les véhicules préférés des Cavaliers, qui ont pu les faire entrer par un pan de mur écroulé. dans cette entrée, un escalier de pierre donne accès à une mezzanine, jadis salle de gymnastique et musculation.
Hurlant comme des damnés, Killyos et Léon investissent les lieux pour obtenir audience. Un grand costaud (mais légèrement moins que Killyos) apparait en haut des escaliers, tandis qu'un petit nerveux, noir, les tient en joue de son fusil de chasse Finn 512 luxe.

Oula, ça commence mal pour eux ! Ce sont vraiment des joueurs ou des personnages inventés par toi ceux-là ?

ce sont des personnages créés par les joueurs, sur un de mes scénarii de jeu. j'ai dû "romancer" un peu, ne me souvenant pas exactement de ce qu'ils ont fait, mais j'ai respecté la ""psychologie"" des persos.

Pas mal, pas mal. De vrai fous tes joueurs .Sa me rapelle le groupe dans lequel je suis.

orse : S'il te plait fais gaffe à ton orthographe

de vrais fous, c'est clair... mais aussi deux joueurs faciles à gérer, qui s'adaptent bien à un monde donné...
et ils n'ont encore rien fait pour l'instant...

[suite]
Ils ont tous deux un peu plus de vingt-cinq ans, et forment le duo de "musiciens" de la Cavalerie. James - le grand - a passé sa jeunesse dans une tribu très dangereuse de Fils du Métal de Paris. Second du chef précédent, il a gardé son grade lors de la montée d'Amrodan. Guitariste, bassiste, et chanteur parfois hors pair, il est l'âme métalleuse de ce clan. Lars est batteur de génie, et faisait partie d'un groupe itinérant, avec feux Jehan et Keith avant de rejoindre les Fils du Tonnerre, dont faisaient partie James et Amrodan, et d'autres individus*. Sa couleur de peau lui a attiré plus d'une fois des ennuis (comme si c'était sa faute...), et il s'était fait démolir sa 205 par une vingtaine de Skinheads alors qu'il leur échappait lui-même de justesse. Sans véhicule, il savait que ses collègues allaient le tuer, mais Amrodan réussit à lui fournir une voiture de rechange...
(James) << Holà, les mômes! cassez-vous! C'est réservé aux fils de Ferrum ici.
(Killyos) - Apprends-nous!
(Léon) - Ouais, et en plus, on a des cadeaux pour notre admission.
(Lars) - Hey, t'entends, James? ils nous prennent pour une garderie! (Les deux hommes se concertent du regard)
(James) - Ha... Bon, le petits, soyez sages, ok? Je vais voir le boss.
(Léo,; les larmes aux yeux) - On n'est pas des gosses!...
(Killyos) - Tais-toi, il va peut-être donner sucettes. (à James) Vas-y; nous pas bouger. >>
James descend donc et ouvre une porte, pour s'en éloigner aussitôt, les mains lui couvrant le visage, hurlant << Aaaaaah!!! Mes yeux!!! >>>, suivi peu après par un homme, drap enroulé autour de la taille; Amrodan, chef de la Cavalerie de l'Apocalypse.
(Amrodan) << James!!! C'est pas la première fois! Frappe... avant ... d'entrer! (s'arrêtant net) De la visite... (Levant la tête) Lars, tu les accompagnes à mon trône, s'il te plait, et console James... Je finis Avangelyna et j'arrive. Prenez donc une bière. >>
Il arrive dix minutes plus tard, tout de cuir noir vêtu, lunettes de la même couleur, une Claymore à la main droite, et Avangelyna à son côté. Avangelyna... superbe blonde aux yeux vert pâle, excessivement "pétée de la moëlle".
(Amrodan, sur son trône d'ossements) << Qu'est-ce qui vous amène ici, les gars?
(Léon) - On voudrait devenir eds Cavaliers. Être des forts, comme vous.
(Lars, hilare) - C'est normal! Tape-m'en dix, copain! >> Alors que Lars et James se frappent dans les mains, Amrodan prend sa tête entre les siennes, et soupire.
(Amrodan) << C'est quoi votre matos?
(Killyos, tout heureux) - Vtt dix-huit vitesses, fronde et poignard chacun!
(James, effaré) - Wow... Comment vous avez pu survivre avec ça?
5amrodan, dans un souffle) - C'est pas gagné... Où est Virginie?
(Avangelyna) - Partie bouquiner à côté. Tu veux que j'aille la chercher?
(Amrodan) - Tu pourras la brieffer s'il te plait? (il l'embrasse longuement) Vous m'êtes sympathiques. Toi, l'imbécile cagoulé, tu ressembles à l'ancien chef d'ici, avec les couilles en plus; tu prendras donc ce fusil mitrailleur. Le lance-grenades dont il est équipé n'est pas chargé. Débrouilles-toi pour te trouver les cartouches d'air comprimé qu'il faut. Toi, Léon, je t'offre cette hache. Vous savez conduire?
(Léon) - Quelques notions. Mais on sait démarrer, accélérer et freiner!
(Amrodan) - OK... Prouvez votre valeur en revenant avant ce soir avec véhicules, et - si possible - armes. A tout à l'heure...
(Killyos) - Mais... Vous avoir beaucoup voitures!
5amrodan, ironique) - Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué? >>
Il se lève et rentre dans sa chambre, d'où émane la douce mélodie de "Pulling teeth _ Anesthesia" (Métallica). Quant à Lars et James, ils décident de perfectionner un nouveau morceau.
Ayant eu ouïe dire que les forges de Tinténiac - en particulier le garage de Derek - étaient en bons termes avec la Cavalerie de l'Apocalypse, et ne voulant pas faire d'effort, Léon et Killyos se rendent donc chez le sus-nommé Derek.
Par la butte surplombant le quartier général des Cavaliers, ils traversent le deuxième terrain de leur futur clan, qui comporte une piste d'athlétisme en terre, trois poutres de différentes hauteurs, un terrain de basket bitumé, deux vestiaires taggés de svastikas barrées, de deux pelouses de football, et d'un cours de tennis. Trois minutes suffisent pour arriver face au garage de Derek; trois hangars en U, un petit rond-point fleuri au centre, une belle maison sur deux niveaux - fleurie également - et une dépendance à baie vitrée.
Personne ne répond à leurs cris, et décident alors de forcer l'entrée et prendre un ou deux véhicules. Un Espace vert émeraude sur les jantes, et une Golf en très bon état, tout équipée: lance-flammes, pneus carénés, pare-buffle à l'avant. Léon saute directement dans cette dernière, appréciant la sellerie cuir des sièges baquets. Pendant ce laps de temps où Léon essaie de démarrer, Killyos se rend peu à peu compte que l' Espace a besoin de pneus pour rouler. Grommelant, il fouille le hangar et trouve un CZ 452 Varmint, qu'il offre à son ami.
Un bruit de moteur. Des rires d'ivrognes. Léon arme le lance-flammes, et Killyos son Famas. Trois Punks brisent les vitres, puis urinent joyeusement dans le garage. Ils ont la tête rasée à blanc, avec une courte crête vert morve sur le côté gauche, une machette à la ceinture de leurs restes de jeans. Killyos tire une rafale en l'air, surpris par le recul, tandis que Léon oublie de viser avec le lance-flammes, qui fait fondre la chaïne qui soutenait un bloc moteur. Celui-ci s'écrase sur l'un des Punks, et l'un de ses comparses l'attaque, alors que le troisième tente de fendre le pare-brise de la Golf. Ravagé par l'alcool, il rate son saut et s'étale sur le capot, s'ouvrant l'arcade sourcilière.

Eh be, ils font fort ! Tu connais Fallout ? C'est un RPG sur ordi (oui, il est assez vieu).

Décidemment mal à l'aise avec son arme, Killyos plante ses balles dans le sol. Dans une odeur de porc grillé s'enflamment les deux Punks au moteur. Le dernier keupon prend d'assaut la porte conducteur de la Golf... se prend la porte que Léon a vivement ouverte. Géné par le sang qui lui couvre les yeux, il ne voit pas Killyos tendre les mains et lui tordre le cou.
Forts de réchapper à leur premier affrontement tinténiacois, Killyos se jette contre les murs pendant que Léon ablat mains et oreilles punkettes pour les "coller" à la carrosserie de la Golf. Sortant du hangar, ils mettent le feu à la Jeep Wrangler de leurs regrettés adversaires, et retournent à la Cavalerie, désormais (à peu près) armés et véhiculés, tout en s'abstenant de révéler d'où leur provient ce matériel.
(Léon, dehors) << Hey, Killyos, j'ai une bonne idée pour fêter ça! (il lui tape sur l'épaule, ce qui le fait grogner) Si tu veux tirer de belles caisses et une nana convenable, sans danger, tu vas où?
(Killyos, se gratte la tête) - Euh... Fermiers?
(Léon) - Mais non, gros bêta! Tu te rappelles quand on était petit, les razzias de cierges? Ici, c'est pareil... Les Annonciateurs qu'ils s'appellent... On investit leur église, on prend le cureton en otage pour avoir armes, et un véhicule pour toi. Mais quand on aura tout ça, on se sera joué d'eux, et on repeint les murs en rouge!
(Killyos) - Gron?
(Léon, désespéré) - On y va, ils donnent des cadeaux, et on les tue, ok? >>
Sur ce, ils prennent la route vers le centre névralgique de la vie des Annonciateurs. Ce groupe de personnes compose en majeure partie sédentaire (avec les Enfants de Gaïa) la population de Tinténiac. De nature non-violente, ils essaient de propager la bonne parole, s'appuyant sur les préceptes de Yéssousse, Fils de Dieu, et étaient les ennemis naturels d'Amrodan jusqu'à la signature d'un pacte de non-agression.
L'église Sainte-Trinité-Notre-Dame-de-l'Assomption (1900-1908) était oeuvre d'Arthur Regnault. Cette église remplaçait un édifice religieux en forme de croix et qui date du XIème siècle. La verrière de la sacristie datait du XIV-XVème siècle. La Porte des Morts datait de 1555. Le Bénitier datait du XIVème siècle. Le maître-autel datait de 1907 (source http://www.infobretagne.com/tinteniac.htm). Cet édifice est maintenant à moitié en ruine, n'ayant plus qu'une seule entrée (en plus d'une issue secrète pour le curé). Un gigantesque bois attient au bâtiment, où s'érigeaient autrefois une maison de retraite et un jardin de promenade. Petite forêt au coeur de laquelle se déroule une cérémonie...
Une vingtaine de personnes, tout de blanc vêtues, suivent un homme en robe qu'accompagnent deux garçons, cierge à la main. Léon et Killyos descendent discrètement de la Golf, attendant qu'une bonne partie des gens s'engouffre dans l'église, puis donnent l'assaut.
Killyos, de loin physiquement supérieur, terrasse quiconque se dresse sur son passage pour bloquer l'unique issue. Léon, quant à lui, s'amuse à menacer cinq... quatre personnes (le coup est parti tout seul) de son beau fusil, dont trois femmes.
(Killyos, se gratte le bas du ventre) << ça creuse, le boulot... Me taperais bien une nénette, pas toi?
(Léon) - Non, vas-y, je te les laisse... Mais garde la petite; j'ai faim. >>
Et c'est parti! Killyos, dix-neuf ans, cent-vingt kilos, se jette sur une femme qui pourrait être sa grand-mère, mais celle-ci non consentante, Killyos (en gentleman) lui envoie un si bon coup de poing à la tête que celle-ci s'envole. Contrarié par cet incident dû à une musculature hors du commun, Killyos frappe "légèrement" l'autre femme (la trentaine rayonnante), et en fait son affaire. Profitant de ce calme, Léon discute avec le "protecteur" de ces dames, lame sur la gorge.
(Anonciateur, transpirant abondamment) << [...] et par conséquent, si vous continuez sur cette voie de péché, Dieu ne pourra en aucun cas vous accueillir en Son royaume de paix, à moins de prendre le chemin du repentir, ou qu'une âme charitable - un fou! - ne prie votre salut.
(Léon, fronce les sourcils au long de cette tirade) - Alors prie pour moi. (il lui tranche la gorge comme à un poulet, et crache) Conneries.
(Killyos, se rhabille) - Marrant!!! (il encastre une grenade incendiaire dans le vagin de sa copine de soirée, et dégoupille) Feu d'artifice! On s'farcit le reste?
(Léon) - Tant qu'à faire... Je débloque l'entrée, tu les canardes quand je les flingue à l'arrière... Prêt?... Club sandwich!!! >>>
A ce cri, Léon ouvre la porte en grand. Au bout d'une rafale et quatre Annonciateurs à terre, Killyos est à court de munition, et achève à la hache. Léon tire, recharge, tire , recharge... tant et si bien que plus personne n'embête nos héros.

Ils fouillent les corps, trouvent les clés d'un bibliobus géant (semi-remorque), et un magnum Smith & Wesson pour Killyos. Pour fêter cette victoire, ils rôtissent la petite fille que Léon avait gardée au frais. Killyos, soudain frénétique, saute dans son nouveau camion, cale, redémarre e nvagissant << Morpions! c'est nous que revlà! >>. Léon cogite à toute vitesse... Morpions, Saint Domineuc, route de Saint Domineuc...qui passe devant le garage de Derek! << Il va faire une connerie >>, pense-t-il en faisant hurler le moteur de la Golf.
Derek et son équipe ont à peine le temps de constater les dégâts que des crissements de pneus attirent leur attention; un camion qui vient d'éviter l'arbre qui se dressait sur le trottoir [ah, ces ents!], suivi d'une de leurs voitures. Calmement, ils s'arment de lourds baookas. Hésitant quant à la démarche à suivre, Léon sort de la Volkswagen, mains levées, alors que Killyos rejoint distraitement le groupe.
(Léon, commercial) << Messieurs, dames...
(Derek, géant dans sa salopette, arbalète fixe armée sur son avant-bras gauche, méfiant) - Où avez-vous trouvé cette voiture?
(Killyos) - Ben... ici, pourquoi?
(Léon, coup de coude à son ami) - Ouais, à Tinténiac. Des Punks conduisaient, alors j'me suis dit: "Mate ça, Léon (c'est moi): ils ont piqué une caisse du garage préféré d'Amrodan. Tue-les!" Et voilà, on vous la ramène.
(Femme de Derk) - Qu'est-ce que tu en penses?
(Derek, d'un air dubitatif) - Comment connaissez-vous Amrodan?
(Killyos, de toutes ses dents) - Nous Cavaliers!
(Derek) - ... Il les prend au berceau... (se rengorge) Vous savez, j'ai fait pas mal de voyages avec l'ancien clan... Les Fils du Tonnerre... pas avec le précédent chef, mais celui d'avant... Père Ulrich... Nous étions jeunes. Amrodan vous a raconté quand Herk -son père adoptif- et moi étions allés à Strasbourg, chercher un rupteur de ressort pour Père Ulrich?
(Léon) - Pas encore; nous sommes nouveaux.
(Derek) - Bien, bien... Merci pour la voiture. (à ses collègues) Allez! on a du boulot!
(Léon) - Hum... J'abuse peut-être, mais comme je vous ai ramené la Golf, je peux être récompensé?
(Derek, se souvenant de quelque chose) - Bien sûr! En plus, tu me serviras de facteur; donne cette lettre à Amrodan. >>
Lettre accompagnée d'une superbe Goldwing, armée de deux mitrailleuses légères sous les rétroviseurs, top case, selle passager, et d'un blindage peu épais. Dans un élan de générosité, Derek lui offre également un fusil à lunette PSG-1.
Fiers, c'est la tête haute et des étoiles dans les yeux que Killyos et Léon rentrent à leur nouvelle maison. Amrodan occupé avec Avangelyna et Virginie, Lars leur assigne leur chambrée. Il leur parle longuement des détails des semaines d'entraînement. Heureux d'avoir trouvé une famille, ils s'endorment sourire aux lèvres, après avoir été bordés.
Un coup de feu les tire du sommeil alors que le jour se lève à peine.
5virginie, Glock17 au poing) << Debout les petits! L'Enfer commence! Aujourd'hui, Killyos et ton camion allez avec Amrodan. Léon, tu... >> Ce dernier s'est déjà rendormi, et Virginie -maternelle- lui envoie un coup de botte dans les côtes flottantes, ce qui le met immédiatement sur pieds. << Léon, mon cochon, corvée nettoyage des latrines autorisées.
(Léon, indigné) - Quoi?! Moi, Léon, nettoyeur??? Pourquoi pas ce débile de Killyos aux chiottes?
(Virginie) - Tu réponds? Sac à merde! Ferme ta fosse septique! Vingt pompes, sur le champ! (reprenant son air naturel, douce et féline... rrrrrrh) Allez, venez manger. >>
La Cavalerie de l'Apocalypse est l'une des -sinon LA- plus riche tribu de Tinténiac, grâce à son chef précédent (un certain Kôr-Igan), qui avait organisé une razzia sur la ville. Ils se sont alors "procurés" profusion de véhicules, à troquer contre nourriture et armes.
Premier petit déjeuner pour Killyos et Léon: saumon fumé, fromage, lait; jus d'orange et pommes.
(Virginie, les yeux écarquillés) << Mais, killyos, c'est à la cueillette qu'on fume le saumon, pas pendant le repas!
(Amrodan, iquiet) - Et... hum... ne prends pas de fromage, s'il te plait...
(Killyos, tente de tirer une taffe de saumon) - Pourquoi?
(Amrodan) - On sera dans un espace confiné, et je ne tiens pas à mourir d'une aérophagie psychopathe...
(Killyos, jette le poisson) - Pas comprendre. Odeurs Killyos gêner? (silence approbatif de la tablée. Killyos éclate en pleurs) Personne il aime Killyos!
(Amrodan, élan "paternel") - Bien sûr que si, petit. Sinon, pourquoi t'aiderait-on? (plisse les yeux, hautain) et on vous aurait bouffés hier soir. >>

Sur ce, Amrodan quitte la salle avec Avangelyna, et revient prêt à taquiner la route. Il conduit Killyos jusqu'à une longue langue d'asphalte.
(Amrodan) << Tu as vu commen til faut faire pour conduire correctement cet engin. A toi. >>
Pendant que Killyos accroche des morceaux de gomme sur le bitume, Léon, lui, est manches retroussées à récurer les toilettes privées de James, tâche qui se termine enfin au retour de Killyos, Amrodan blanc comme un linge dans les bras.
A peine partis, Amrodan revient avec un Léon en larmes, le dos ensanglanté, dans ses propres bras.
(Amrodan) << James! Apporte l'alcool à 90° de ma cave; le gosse s'est ramassé! (à Léon) Je t'avais dit de ne pas tenter un wheeling... >>
Ce genre de journée se répète encore et encore, jusqu'à ce que Killyos et Léon maîtrisent totalement leurs véhicules, puis arrive l'entraînement martial (de très courte durée) pendant lequel les Cavaliers ont eu de la chance de ne pas s'être faits décapiter par le maniement audacieux de la hache par Killyos.
A l'échéance de ces semaines de perfectionnement, Amrodan décide qu'il est temps de confier une mission aux nouveaux arrivants,sous la tutelle de James...
(Amrodan) << Léon! Killyos! venez là! (les deux jeunes arrivent, tête basse)
(Léon, dénonce Killyos) - C'est lui qu'a mis le sucre dans le réservoir du camion. Il a cru que, comme c'est bon pour lui, ça devait être bon pour l'engin.
(Amrodan, bouche bée) - ... Quoi? Mais... quel camion?
(Killyos) - Ben qu'est garé à le truc à côté, et qui déma... dém... bouge (!) pas.
(Léon, las) - Qui est devant l'ancienne école.
(Amrodan, dans le vague) - On ne gare rien sur la route à cause des Astarte... LArs?
(Lars) - Oui, chef?
(Amrodan) - Tu vas voir ce qui se passe à l'école, avec Virginie: il y a un véhicule "suspect". Prends le lance-flammes... (au moment où Lars quitte la salle, James fait son entrée)
(James) - Alors, patron, tu les as brieffés?
(Amrodan) - Non, je te les laisse... Il faut que j'aille voir quelque chose...
(James) - Voilà, hum... Grand chef m'a chargé d'une mission à laquelle il souhaite que vous contribuiez. Il faut récupérer une de ses voitures qu'il a laissée à Rennes, il y a deux Messes de cela, après une sale histoire.
(Killyos) - C'est tout?
(James) - Et oui. ça vous fera prendre l'air, et vous pourrez sûrment vous battre. >>
Léon, en Goldwing, et James et Killyos en camion, partent pour rennes par des routes peu entretenues, pour arriver en ville un peu plus d'une heure après, et s'arrêtent au rond-point indiqué par Amrodan, près d'une bâtisse délabrée pancartisée "Bar Hippodrome", squatt Punk.
(James, tout sourire) << Apéritif?
(Killyos) - Hein?
(James) - Avant le travail, on pourrait jouer à (il chante) "Tu ne m'auras pas". On entre là-dedans, on tue sans prendre un coup.
(Léon) - Facile! Killyos et toi les débusquez, et je les canarde avec les mitrailleuses de ma moto.
(James) - Pas con... Killyos?
(Killyos) - Entrer, tirer, sortir, rire?
(James, ébahi par cette crise de lucidité) - Excellent! tu t'affines ma rate! METAAAAAAAAAAAL!!! >>
Aussitôt les lieux investis, Killyos en ressort en hurlant, car James a envoyé une grenade incendiaire. Les flammes ont en effet rappelé à Killyos un douloureux (et cuisant) souvenir, et il n'a pas pu faire face à sa peur. Léon, un peu nerveux pour sa "première fois", tire dans la baie vitrée au moment où sort Killyos et où les Punks arrivent. Que dire de ce massacre, éclats de verre, d'os et de sangs... sinon que James, Killyos et Léon s'amusent beaucoup, mais peu de temps durant.
(James) << Tu as eu de la chance, Léon! Quant à toi, Killyos, tu aurais dû me prévenir que tu avais peur du feu! ç'a failli mal tourner. Retour à l'objectif premier: Countach! >>
Ils se dirigent vers le parc des Gayeulles, où Amrodan a vécu un an en ermite, année "sabbatique" entre deux périodes tinténiacoises.* [* voir les Mémoires d'Amrodan, quand je les retrouverai!!!]
La voiture est otujours là, propre malgré les saisons d'inutilisation, garée devant ce que Killyos tente de comparer avec un "demi ballon géant". Comment ne pas tomber amoureux d'un tel chef d'oeuvre. Lamborghini Countach 5000S Quatrovalvoles. Rien à ajouter...
Le "demi ballon" est en fait la piscine de ce parc gigantesque de Rennes, où l'on pouvait voir biches, béliers, bouquetins, cerfs... en semi-liberté, de grandes bois avec un parcours sportif, des salles de tennis, de squash, terrains de football, rugby, et j'en oublie!
Ce parc est désormais une vaste forêt vierge où très peu de personnes s'aventurent. Pourtant une voiture telle que la Countach aurait dû tenter plus d'un de pénétrer ces lieux...
James veut ouvrir le capot et montrer le superbe V12 à ses compagnons, quand cinq enfants sortent de la piscine, armés de Riot Gun FABARM - SDASS, à canon scié.
(James, saute derrière des buissons) << Planquez-vous les jeunes! Préparez la contre-attaque! >>

j'ai repris le travail lundi, ce qui fait que je ne peux plus être aussi assidu ici... killyos et léon vont revenir vendredi ou dimanche. à plus tard!!!

Aucune importance, c'est tellemnt bon , qu'on peut le relire plusieurs fois sans s'enuyer.

Léon est le plus rapide, et tire avec son PSG-1, sans se protéger comme James; il occit l'un des mômes. La réponse est immédiate: Léon vole de deux mètres en arrière sous l'impact des balles, le côté droit et le bas du ventre en sang. Killyos se jette alors sur les quatre enfants, tournoyant de la hache. Deux morts, deux inconscients.
Pendant ce temps, James est sur Léon -miraculeusement encore en vie- et tente de la panser tant bien que mal (<< Heureusement que les balles n'ont fait que le traverser... Pourra plus baiser, le pauvre. >>). Il demande à Killyos -en larmes- de charger la moto dans le camion, et de retourner à Tinténiac avec les deux prisonniers, tandis que lui prend Léon dans la Countach, tirant le meilleur profit des quatre cents cinquante-cinq chevaux.
Amrodan se précipite hors du camp, suivi de près par Avangelyna, au son du moteur de la Lamborghini. Sourire énigmatique et lointain, qui se décompose à la vue de Léon, affalé sur le siège passager (<< Du sang sur la place du mort... Comment vais-je rattrapper le cuir? >>). Il part précipitemment chercher sa malette de premiers soins.
Killyos arrive trois-quarts d'heure après, la vitre droite du camion teintée de rouge grumeleux. Il en sort, le visage cireux, un gosse évanoui sous l'aisselle.
(Killyos, "perturbé") << Copain Léon va bien? Killyos veut voir Léon!!!
(Amrodan, ferme la salle du "trône") - Killyos... Léon est vivant, mais il va lui falloir quelques semaines de convalescence... de repos. James m'a tout raconté, et vous avez fait du (presque à regret) "bon" boulot. Tu vois maintenant que le métal, bien que notre allié, peut se retourner contre nous. Il y a des risques...
(Killyos, coupe court) - Léon vivant, j'suis content! Tiens, chef; cadeau! (il lui tend l'enfant)
(Amrodan, pensif, le regard dans le vague) - Garde-le. Il s'appelle Prout, élève-le comme ton fils; il est à toi...
(Killyos, rayonnant) - Killyos a un fils! Lui Prout!!! Killyos va lui apprendre métal! >>
Prout se réveille, ligoté à un panier de basket, hurlant à la vue de la cagoule de Killyos, qui ne le lui laisse pas le choix: vivre sous sa tutelle, ou mourir. Prout éclate en sanglots, paraissant ne pas savoir quelle réponse donner, parait surpris de voir Amrodan, puis accepte sur injonction de celui-ci.

bon... comme la plupart de mes textes, la suite de celui-ci est et dans ma mémoire, et dans mon vieux macintosh... faut que je le retrouve, réussisse à tout mettre sur disquette, et imprimer via un autre mac... je suis un peu vert...
quant à l'historique d'amrodan... c'est une copine qui l'a, ET ELLE NE DONNE PLUS DE NOUVELLES!!! c'est l'original, l'unique, l'écrit qui les gouverne tous (euh... je m'égare...). il me faut mon prrrrrrrrrécieux